30 avril 2007

Surprise envolée -------------------->



Deux semaines depuis le retour de Pâques, je vous invite à visiter visuellement le marché de Turin et surtout la splendide Venise (oui oui Denise aussi vous êtes splendide même si vous n'êtes pas une ville européenne et que votre prénom scrabblisé vaut deux points de moins), ainsi que des souvenirs de montagne d'un court séjour de ski (avec une petite nouveauté vidéo de ce côté... vous aurez besoin de QuickTime pour la voir)!

La section photo se trouve toujours en haut à droite de cette page (suivez les flèches!)

Voilà pour l'instant, more to come!

Retour aux sources

Aie! Longue absence que la mienne en cette fin de mois d'avril! N'ayez craintes, fidèle au proverbe "Pas de nouvelles, bonnes nouvelles", la vie roule toujours gentiment ici et si les derniers jours nous ont (enfin) donné nos premières gouttes de pluie depuis 3 semaines (et tant qu'à y être, un peu de grêle aussi, on met le paquet!), ce n'est heureuement pas de la météo que je vous jase aujourd'hui mais bien de musique!

Les Suisses détestent les Français autant qu'ils aiment les Québécois et les 1000 personnes qui ont envahi la petite salle de spectacle des Docks hier soir à Lausanne en ont été un brillant témoignage. La foule composée environ de 40% de Québécois est ainsi venu assister au show des Cowboys Fringants en sautant, chantant, criant, sacrant (ou apprenant à sacrer pour la portion européenne) et même en soutenant psychologiquement et physiquement le chanteur du groupe qui s'est adonné à un traditionnel calage d'une bière (Heineken quand même!), suivie d'une seconde à la demande unanime de la foule, puis à une jolie séance de body surfing, les spectateurs soutenant bien les livres du poilu Québécois.

Avant le show, l'ambiance québécoise était de mise avec de la musique bleue (Plume, Charlebois, Mes Aïeux...) ainsi que des kiosques spécialement aménagés où on pouvait se procurer des roteux, de la poutine avec du vrai fromage importé (de Warwick?) qui fait skwik-skwik ainsi qu'une tradition que j'ignorais mais qui était surement rentable: la brochette de Wapiti (à 20 Francs = 20$)! Ne manquaient que mon arc, mes bottes de poil, ma ceinture fléchée et ma chemise carreautée pour brosser le portrait typique, mais j'avais tout laissé ça à l'appart.

Bref, deux magnifiques heures sans entracte avec ces Québécois de souches qui, sans être des bêtes de scène, ont merveilleusement su téléporter leurs mille spectateurs sur les Plaines d'Abraham le temps d'une étoile filante...

22 avril 2007

Asseyez-vous et réfléchissez...

Pas souvent dignifiée mais toujours nécessaire, ce moment en laisse
plusieurs indifférents, gêne les japonaises, amuse les enfants mais
surtout, il stimule la réflexion de quelques âmes bouillantes. Une
visite des sièges disponibles dans n'importe quelle institution
québécoise permet de constater que la prose qui émerge de cette
position seyante mène la majorité des Nelligan en devenir à se
rebeller contre les mesures politiques en place. Combien de fois en
effet retrouve-t-on les mots "Anarchie", "Révolution, ou le plus
direct "Mort à Charest" sur les feuilles gyprockées servant de médium
passager aux artistes québécois du cubicule. Est-ce là le reflet
d'une société qui n'ose pas s'exprimer ouvertement en dehors de
l'anonymat rassurant offert par l'American Standard?

Force est de constater que la culture locale a sa part d'influence
quant au message généralement véhiculé par ces moments allégeants.
Car si notre passé colonial semble pouvoir expliquer la révolte
muette des écrivains québécois "de la bol", la situation particulière
de la Suisse, riche, calme, respectée, admirée et même parfois
idéalisée, la capacité de ses habitants, donc, à savourer pleinement
les petits plaisirs de la vie est même reprise par les poètes locaux
des WC. C'est ainsi que l'Espoir, l'optimisme et les encouragements
aux futurs compatriotes, ou compères des chiottes, sont si bien
résumés par le slogan mural découvert dans un local excrétoire
universitaire lausannois:

" A good shit is better than bad sex! "



04 avril 2007

Congé Pascal!



Eh oui, sur le vieil incontinent, la Fête Pascale est célébrée
pendant toute une semaine donc je serai un peu absent de ce blog car
mon corps sera à Turin puis Venise pour les prochains jours...
attendez-vous donc à d'autres nouvelles (et photos!) d'ici peu! Pour
l'instant, il y a une nouvelle sélection de pixels à votre
disposition dans la section Photos suisses (lien "D'autres Photos" à
votre droite)!

Je vous souhaite à tous et à toutes une merveilleuse fête du
chocolat, ayez tout de même une pensée pour le Ti-Jésus, eût-il été
crucifié en novembre, on aurait eu une magnifique fête de slush...

Voilà pour l'instant, more to come!

02 avril 2007

Efficacité administrative

Les paysages, c'est bien beau, on les admire, on sourit, on bave
devant cette démonstration convaincante de l'inégalité des plaques
tectoniques, mais en fait on vit d'abord avec des gens. Et, en
voyage, les premiers qu'on rencontre sont souvent les moins
sympathiques: douaniers et fonctionnaires. La Suisse a la réputation
d'être très tâtillone côté papiers... vrai?

Eh bien tout commence dans le TGV Paris-Lausanne quand les agents de douanes suisses pénètrent dans le train et passent à mes côtés pour
se rendre à l'autre bout du wagon afin de commencer l'inspection.
Deux fois trois hommes virils, vêtus de gris, avec chacun une arme
menaçante et aussi un air de dire "M'énerve pas mec, j'ai le pouvoir
de t'expulser du train et de te faire ramper jusqu'à chez toi. Oui,
quitte à ramper dans l'océan!" Alors je prends mon air de morron
ébahi un peu trisomique pour qu'ils me laissent tranquille. Ça
fonctionne (je dois être crédible). Ils commencent alors leur
inspection: 1) Passer dans les allées et dire bonjour au monde. 2)
Demander à haute voix en regardant droit devant eux (donc le couloir
central) et sans viser personne en particulier "Est-ce qu'il y a
quelqu'un qui a quelque chose à déclarer pour la douane? Des matières
dangereuses? Non...? Très bien!" 3) Aller s'asseoir dans le
compartiment à bagages et faire des jokes probablement déplacées avec
les 2 autres compatriotes.

Hum... Sécurité Suisse Légendaire...

Bon ok! Mais pour prendre le train de banlieue pour atteindre Renens
(le "450" de Lausanne) là ça va être houleux. Je prends mon ticket (2
$ pour une station, bienvenue en Suisse) et m'installe dans le wagon
vide, avec mes deux sac à dos qui me servent de gilet pare-balles et
ma valise qui me sert de plomb sur roues. Le wagon est vide. Le train
quitte la gare. Une voix féminine fort sympathique, claire et
enregistrée annonce Renens, prochaine station. Bon.. je descends...
pas de contrôleur... pas de témoins... j'aurais pu chanter du Mario
Pelchat à pleine voix et personne ne m'aurait arrêté...

Et là ce matin je visite l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne
(ÉPFL à partir de maintenant, c'est ben trop lon à écrire d'un bout à
l'autre!) pour commencer à prendre mes papiers et tout... C'est fou
comme les standards esthétiques peuvent différer d'un continent à
l'autre... Je croyais que l'UQTR c'était quand même... ben peut-être
pas beau, mais tsé... sympathique. OK BYYEEEE! Le campus de l'ÉPFL
d'abord contient environ 25 bâtiments (dépassant ainsi celui de
l'UQTR par environ 24), il y a des couleurs, les escaliers ne
ressemblent pas à des sorties d'urgence pour incendie et ça sent même
bon! On sait qu'il y a du béton, mais il est beau! Il y a des bacs de
recyclage partout en bloc de neuf! on sépare aluminium de plastique
de papier de verre de déchets etc... on recycle tout! Wow! Je regarde
dehors et que vois-je? Ô dieu, des bêtes se sont libérées et
envahissent le campus! Il y a une cinquantaine de moutons, brebis et
agneaux qui broutent paisiblement le gazon qui recouvre le terrain de
l'université. Que se passe-t-il? Y a-t-il une chaire en élevage
animal? Une expérience de clonage nouveau genre? Une industrie
laitière alternative? Eh non... on m'apprend que ça coûte moins cher,
ça pollue pas, c'est moins bruyant et c'est ben plus cute qu'une
vulgaire tondeuse! Bienvenue en Suisse!"

Ensuite voyons l'administration: "Bonjour je viens d'arriver sur
Lausanne (si vous dites "à Lausanne" on vous regarde comme un
touriste, alors je tente de faire local), je voudrais savoir comment
faire faire ma carte étudiante et tout.." "Oui bien sûr, vous venez
du Québec non? (merde, c'est raté), votre nom de famille?" "Amyot" (4
secondes passent discrètement sans crier gare) "Voilà votre carte
Félix, et voici les informations dont vous aurez besoin pour créer
votre compte courriel, vous inscrire à vos cours, apprendre d'autres
langues, passer au complexe sportif et être heureux pour le reste de
vos jours". Bon parfait... Je vais ensuite saluer Mme Reuille,
administratrice qui a mis la pression sur le bureau cantonal des
habitant pour que j'obtienne mon visa en 3 jours au lieu de 56,
bisoux (pas de fleurs cette fois, elle était moins cute que la dame
au consulat) super merci, tout le tralala... Bon je voudrais bien
connecter mon ordi au réseau local... Ah tiens un comptoir d'aide
informatique! "Oui? pour configurer votre ordi? Super, veuillez vous
créer un mot de passe ici... très bien.. voilà c'est fait. Ça sera
pleinement actif dans 10 minutes! Désolé pour le délai, c'est le
serveur qui n'est pas très efficace!" Ah bon... "Ah.. vous avez
oublié votre transfo électrique pour alimenter votre PowerBook? Bon
très bien... non non pas nécessaire d'en acheter un, attendez...
voilà, on va vous prêter celui-ci, venez nous le rendre, quoi, lundi?
Ça vous donnera un peu de temps pour trouver un solution! Ça vous
convient? Génial Merci! Bonne journée!!!"

Ensuite, je commence à avoir faim, alors cherchons la cafétéria.
Erreur, LES cafétérias! Le campus héberge 5 restos et 4 cafétérias
différentes offrant aisin un choix de bouffe exceptionnel allant du
pita grec au menu thaï en passant pas la haute gastromonie locale.
Les portions sont généreuses, les prix sont abordables (6$ pour une
bonne grosse assiette) et il y a même plein de viandes différentes
(poulet, porc, veau, tiens c'est quoi ça? Mouton? ahh? Ahhh on
recycle vraiment tout ici...)

Finalement, imprimer des feuilles sur les imprimantes publiques, ça
coûte rien c'est inclus dans les frais de scolarité. Suivre des cours
d'allemand, c'est gratuit, c'est fourni par l'école! Avoir une vue
sur le Lac Léman et les montagnes n'est pas un frais mensuel fixe!
Chuis mort de rire moi! Et ça, bien entendu, c'est couvert par les
assurances...

Voilà pour l'instant, more to come!